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« Cold in July », vu en avant-première par Street N’ Sports

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La rédaction de Street N’Sports était invitée lundi 15 décembre 2014 à partir de 20 h 00, à assister à l’avant-première du dernier film de Jim Mickle, « Cold in July » (Juillet de Sang). Cette présentation avait lieu tout près des Champs-Elysées au Club de l’étoile, un cinéclub prestigieux, fondé en 1923 et qui sert aujourd’hui pour la projection de films en avant-première réunissant des professionnels et pour des soirées privées. Outre le fait que la salle est effectivement très belle avec son côté transatlantique, nous avons apprécié dès le démarrage de la projection, la qualité sonore et  la très belle restitution de l’image à l’écran, l’équipement de ce cinéma étant considéré par les professionnels comme l’un des meilleurs de toute la capitale.

C’est donc dans les meilleures conditions que nous allions pouvoir juger de ce que valait « Cold in July », présenté au festival de Cannes dans le cadre de la quinzaine des réalisateurs, ainsi qu’au festival de Sundance et celui du cinéma américain de Deauville. Nous attendions impatiemment de voir comment la vedette principale de Dexter, alias Michael C. Hall, allait passer du petit au grand écran, et interpréter son rôle à côté de deux carrures du cinéma, Sam Shepard et Don Johnson. Enfin, sachant qu’il s’agit d’un film basé sur un roman paru en 1996 et découvert par le réalisateur il y a 8 ans, nous nous demandions comment celui-ci allait parvenir à restituer toute l’intensité de ce thriller, après tant d’années de réflexion.



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Dès le départ, le film démarre fort  avec un Michael C. Hall alias Richard Drane, armé d’un pistolet, qui confronté à un individu s’étant introduit dans sa maison en pleine nuit, lui porte le coup fatal.

Suite à cet acte, alors qu’il est devenu héros de la ville malgré lui, un deuxième personnage Sam Shapard alias Ben Russel dans le scénario, fait son apparition. Celui-ci se présente comme le père du garçon qui a été abattu et est prêt à se venger.

Malgré la protection de la police qui a été mise en place, l’homme parvient à rentrer dans la maison en pleine nuit et à pénétrer dans la chambre du fils de Richard Drane, avant de partir. Mais entre le meurtre du fils présumé et cette figure paternelle, des éléments ne collent pas, ce qui interpelle notre héros. Alors qu’il surprend la police locale en pleine nuit avec entre ses mains le fuyard, ce qu’il va découvrir va le stupéfier et c’est là véritablement que l’histoire va prendre une toute autre tournure, le réalisateur nous faisant sortir d’un schéma classique.

Violent, amoral et très noir, ce thriller porté de main de maitre à l’écran par Jim Mickle, va connaître un nouveau rebondissement avec l’arrivée de Don Johnson qui incarne le rôle d’un repris de justice nommé Jim Bob.

Les trois protagonistes vont alors se rapprocher et nous entrainer dans une histoire complètement folle qui met merveilleusement bien en valeur toute la psychologie des personnages et le rôle de chacun d’eux.

Cette façon de rebondir à plusieurs reprises est probablement ce qui nous a plu dans cette réalisation, ne sachant jamais vraiment où le réalisateur veut nous amener.

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Nous avons également été séduits par la couleur particulière des images qui restitue bien l’ambiance des années 80 – l’histoire se déroulant en 1989 –  la bande son qui oscille entre des musiques synthétiques et des compositions plus classiques, les nombreux gros plans sur les personnages, et enfin tous ces détails – des cassettes VH7 aux coiffures et à l’habillement des personnages – qui retranscrivent bien l’atmosphère d’une époque.

Cold in July est un film atypique, en marge des grosses productions US actuelles, ce qui le rend encore plus intéressant. Avec Cold in July, nous avons pris une claque.

Si vous aimez comme nous les thrillers et les univers propres à des réalisateurs comme Quentin Tarantino, David Cronenberg ou John Carpenter, alors vous ne serez pas déçus. Ce film qui sera en salle à partir du 31 décembre 2014, est la très bonne surprise de cette fin d’année.


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