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Du bon usage de la maltodextrine, ce qu’il faut savoir

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Sur le marché, il existe deux types de boissons destinées à l’endurance, les boissons isotoniques et les maltodextrines souvent appelées par les sportifs « maltos ». Ces dernières sont souvent désignées comme étant efficaces pour recharger les réserves en glycogène avant des compétitions afin d’être endurant sur une longue durée. Sauf qu’en réalité, la consommation de ces fameuses maltodextrines peut produire un effet contreproductif.

Avant tout chose, il convient de connaître la composition des maltodextrines. Il s’agit d’un groupe de glucides (donc du sucre) issu de l’hydrolyse d’amidon (blé, maïs, tapioca, pomme de terre), réaction obtenue généralement par voie enzymatique c’est-à-dire proche de ce que fait l’appareil digestif.



Cet amidon est reconnu comme un glucide complexe et apporte à l’organisme l’énergie bénéfique aux fonctions musculaires.

Si on se fie aux étiquettes des fabricants, les boissons à base de maltodextrine amèneraient les glucides lents qui permettraient de libérer de l’énergie pendant plusieurs heures. Résultat de la polymérisation du glucose, ces boissons apporteraient plusieurs molécules de glucose à l’organisme en une seule molécule ce qui réduirait ainsi la tonicité tout en conservant la quantité de glucide.

Sauf que pour que ces boissons soient vraiment efficaces, les fabricants ont du faire en sorte que la concentration moléculaire soit proche tout en étant inférieure de celle du sang, soit 50 à 80 grammes de glucides par litre.

Alors même que ces boissons sont présentées comme ayant un taux de glucides lents de 96%, leur indice glycémique proche de 100 fait que l’organisme les considère finalement comme un apport de glucide rapide. Vous avez bien lu, les boissons à base de maltodextrine ne seraient finalement pas plus bénéfiques que si vous mangiez du pain blanc.

La raison à cela, une élévation trop rapide en glycémie entraine irrémédiablement une élévation de l’insuline, le propre même des sucres rapides. La sécrétion d’insuline se trouvant perturbée, en résulte alors une diminution des performances soit tout le contraire de l’effet recherché.

Dans ce cas, que faire ? Notre conseil, concentrez-vous d’abord sur une alimentation hyper glucidique à index glycémique bas ou moyen ainsi que des aliments qui soient riches en minéraux et vitamines, abricots et figues séchés, raisins secs, jus de pomme trouble, amandes, pain au levain, pain d’épices …

Ainsi, en suivant ce type de régime alimentaire quelques jours avant votre compétition, non seulement vous donnerez à votre organisme les glucides nécessaires mais vous lui apporterez également des vitamines et des minéraux qui seront bénéfiques. Enfin, en rajoutant de la cannelle à vos préparations, vous augmenterez la sensibilité à l’insuline, une donnée importante dès lors que l’on consomme beaucoup de glucides.

Comme nous l’avons vu un peu plus haut, en raison de leur indice glycémique élevé qui freine l’utilisation des lipides durant l’effort, les boissons à base de maltodextrine ne semblent donc pas appropriées pour une compétition d’endurance mais sont-elles pour autant totalement à proscrire ?

Pas tout à fait, à condition de les privilégier pour des efforts courts et non pour de l’endurance. En effet, sur une courte durée, leur apport a des conséquences faibles sur la sécrétion d’insuline. A ce moment-là, vous pourrez vous reporter soit sur des boissons à base de glucose, soit sur des boissons de type pré-entrainements.

Notre conseil :

N’oubliez pas, ces boissons doivent rester un complément à ne prendre que dans certains cas.