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INTERVIEW : JEAN-PASCAL ZADI

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STREET N’ SPORTS : Pour commencer, qui es-tu ?
JEAN-PASCAL ZADI :
Je suis un nègre de Caen des années 80 qui vit sur Paname.



SNS : Tu as fait tes débuts dans le rap et notamment avec le groupe « La cellule » que tu as formé, peux-tu nous en parler ?
JP ZADI :
La cellule c’est le groupe qui m’a formé pour la vie. Il est composé de Drama, un vieux père à moi de Caen et mon frère AL1 AKA Alone aka Black Gainsbar. On est une famille, on a tous grandi à Caen et on a sorti 2 albums autoproduits : « Nos âmes et nos actes » sorti en 1999 et « Jeune Thugz » sorti en 2008, coproduit par Granit de Néochrome. On aimerait refaire un album ensemble

SNS : En 2005, tu changes de registre et tu passes à la réalisation d’un docu. sur la scène rap indépendante, pourquoi as-tu eu l’envie de faire cela ?
JP ZADI :
Franchement, je n’en avais rien à foutre à l’époque. Je chômais dur. Un jour, j’ai eu une caméra dans les pattes. Je filmais un peu n’importe quoi mais comme je connaissais pleins de rappeurs, je me suis dit, pourquoi ne pas faire un documentaire sur le rap indépendant ? Bam ! C’est parti comme ça. Je me suis retrouvé au final avec Seth Gueko, Sefyu, Youssoufa et d’autres dans le truc. A l’époque, personne ne les calculait.

SNS : Par la suite, tu enchaine les projets en tant que Scénariste/réalisateur. A ce moment-là, tu abandonnes le rap ?
JP ZADI :
Non je n’ai pas abandonné le RAP. Ça fait partie de moi. Ce truc, en fait, c’est comme si tu me disais « Du coup, t’as arrêté d’être beau », ce n’est pas possible, le rap c’est moi. J’ai fait ce film aussi parce que je voulais m’occuper au départ. Ce n’était pas une vocation, c’était juste pour voir ce que ça faisait d’être réalisateur.

SNS : Toi, tu préfères écrire des morceaux ou écrire des scénars ?
JP ZADI :
En ce moment c’est écrire des scénars mais je vais me remettre dans le game c’est sûr.

SNS : On a pu te retrouver sur Canal+ dans l’émission « Le before » ou tu présentais ta chronique « C Koi les bayes ? », comment est né ce projet ?
JP ZADI :
Pour ma connexion avec Canal, je connaissais un peu le producteur du BEFORE. Il avait fait un reportage sur moi à l’époque et il m’a appelé pour taffer avec lui. J’ai dit oui et j’ai proposé le baye « C KOI LES BAYES? ».

SNS : Et en 3 mots, c’est quoi les bayes de Jean-Pascal Zadi ?
JP ZADI :
Le rap, l’Afrique, ma famille

SNS : Après le rap, l’écriture et la réalisation de docus et de fictions, en juin dernier, tu sors ton livre « Bastos à crédit », tu ne t’arrêtes jamais en fait ?
JP ZADI :
Si je m’arrête pour dormir le soir ou pour aller aux toilettes.

SNS : Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
JP ZADI :
Réaliser des films pour le cinéma et faire de la musique, des livres, m’éclater au max.

SNS : Avant de nous laisser, as-tu un dernier mot pour les lecteurs du magazine Street N’ Sports ?
JP ZADI :
Je ne serai jamais heureux. J’aurais dû être en équipe de France de foot et jouer ma dernière coupe du monde au Brésil. En plus, on se serait qualifié avec moi contre l’Allemagne, je les aurai mangé sur le côté droit … ma technique fine aurait fait le boulot.

Photo : Le Before du Grand Journal / Canal +