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Interview : Slaï

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STREET N’ SPORTS : Pour commencer, peux-tu te présenter ?
SLAÏ :
Je suis auteur compositeur interprète et producteur. Artiste d’origine guadeloupéenne, je me suis fait connaitre en œuvrant dans le Zouk et à ce jour j’ai six albums solo à mon actif.



SNS : Tu es né en France, mais tu vas passer une grande partie de ta jeunesse en Guadeloupe, terre de tes origines, est-ce que cette mixité culturelle va apporter un plus dans ta musique ?
S :
Oui c’est un plus, en matière d’ouverture notamment car l’environnement musical n’est pas complètement le même et s’imprégner de ces deux milieux m’a permis de développer mon propre univers, une vision de ma musique particulière qui se traduit par un dosage différent dans les sonorités notamment, dans le type de mélodies que je développe sur mes instrumentaux. Je peux m’appuyer sur cette richesse.

SNS : C’est vraiment en 2000 que l’on va te découvrir avec ton titre « Flamme », peux-tu nous parler de cette partie de ta vie ?
S :
A l’époque, je n’avais pas encore fait le choix du professionnalisme. L’explosion de ce titre a tout précipité, j’ai changé d’échelle sur le plan des sollicitations. Je me suis retrouvé à faire des scènes tout en me demandant d’ailleurs si ma présence était vraiment justifiée, si effectivement ce titre avait autant eu d’impact que ça. J’ai été longtemps incrédule face au phénomène. Mais cela dit, cette période, je l’ai vécu sereinement malgré tout.

SNS : En 2009, ton album « Caraïbes » est nominé pour les victoires de la musique dans la catégorie « Musique du monde ». Malheureusement, tu ne décroches pas le titre, as-tu ressenti cela comme un acte non accompli ?
S :
Pas du tout. J’étais déjà enchanté d’avoir été sélectionné. Cela voulait dire qu’un cercle élargi de professionnels suivait mon évolution. C’était une forme de reconnaissance, ce qui est toujours agréable. Par ailleurs, j’en suis sorti en me disant que je devais continuer à m’affirmer. Bien sûr, j’aurais eu cette victoire, ça aurait été génial. Ce n’est pas souvent qu’un artiste antillais est récompensé aux Victoires de la Musique, c’est plutôt très très rare même.

SNS : Tu es de retour 3 ans après ton album « Escale » avec un nouvel opus intitulé « Double Six », pourquoi ce titre ?
S :
Double six fait référence aux 12 titres originaux de l’album, mais également au fait que ce soit mon 6ème album solo et par ailleurs, je fais un clin d’œil au Domino. Dans ce jeu, le double six est emblématique.

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SNS : Cet album est vraiment très original niveau sonorité. Certes, il y a du zouk, mais l’on peut aussi détecter des touches d’électro et de pop, est-ce une volonté de ta part ?
S :
Oui, complètement ! L’une des particularités, et un des atouts du Zouk, c’est que la nature même de cette musique est le métissage. Elle est capable d’absorber d’autres sonorités. Pour « Double Six », je me suis servi des sons entendus durant les 3 dernières années et notamment la vague électro qui avait été très forte un moment mais aussi, j’emprunte  des sons à la Pop qui est omniprésente actuellement.

SNS : Concrètement, comment l’as-tu travaillé ?
S :
Cela s’est passé en 3 phases. Je dirais, une première qui a suivi la fin de la promo de l’album « Escale », qui consistait à lever le pied et à écouter de la musique, à lire … puis une deuxième, où j’ai commencé à chercher des mélodies  et à écrire de nouveaux textes, et bien sûr la dernière où là, on a fait des maquettes jusqu’à  la réalisation totale. J’ai travaillé avec les mêmes compositeurs arrangeurs déjà présents sur l’album « Caraïbes » à savoir, Ismaël Maussion et Alias LJ donc, j’avais  mes repères, ça a été fluide.

SNS : Avec quel artiste aimerais-tu collaborer un jour ?
S :
La liste est longue. Toutes tendances confondues, je citerais Lokua Kanza, Laurent Voulzy, Usher, Wyclef Jean et Georges Decimus, ancien membre  de Kassav’, par exemple.

SNS : Et sinon, quelle est ta playlist du moment ?
S :

SNS : Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter de meilleur ?
S :
La santé ! Ensuite, que l’album « Double Six » aille le plus haut possible dans les têtes, qu’il trouve son public et ce serait déjà génial. Je vis une aventure surprenante et magnifique depuis mes débuts, je suis donc déjà comblé.

SNS : Un dernier mot pour notre magazine ?
S :
Merci pour l’interview  et longue vie à Street n Sports ! On vous suit et le nombre d’internautes qui adhère à votre ligne est de plus en plus  élevé donc un énorme Big Up. Et puisque c’est le mois des fêtes : bonnes fêtes !

Photo : Samuel Capdeville
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