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Mondial 2018 : les Bleus sont entrés en piste !

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Et voilà, les Bleus sont repartis en campagne. Cette fois-ci l’enjeu est de taille puisqu’au bout se trouve la qualification pour la Coupe du Monde 2018 en Russie.



Finies les rencontres amicales avant la grande compétition comme ce fut le cas pour l’Euro 2016, disputé à domicile. Ici il s’agit de gagner le maximum de matches afin d’engranger le plus de points et de finir en tête de poule, ce qui serait synonyme de qualification directe.

Le tirage au sort a été plutôt clément avec l’équipe de France, avec un groupe relativement à sa portée : Pays-Bas, Suède, Bulgarie, Biélorussie, Luxembourg. Avec des Pays-Bas en reconstruction et au plus bas (ils n’avaient même pas réussi à se qualifier pour l’Euro) et une Suède qui a perdu son leader, Zlatan, il semble à première vue qu’il ne soit pas trop difficile de sortir en tête du groupe. D’ailleurs, si vous êtes du genre à parier en ligne sur le football, vous verrez que les cotes de la France sont très basses, tant elle part favorite.

De la part des finalistes européens, on s’attendait donc à un départ canon face à la Biélorussie, surtout après une victoire éclatante face à l’Italie en amical quelques jours plus tôt. On se disait qu’enfin, la bande à Deschamps avait trouvé un bon équilibre et que le voyage à Borisov n’était qu’une « formalité ». Nous avions tort et avons été bien déçus… Parfois l’excès de confiance peut jouer des tours !

Franck FIFE/AFP
Franck FIFE/AFP

Si vous n’avez pas vu la rencontre, vous n’avez rien perdu. Il a fallu attendre pratiquement une heure de jeu pour que les Français se montrent dangereux. Avec 23 tirs, l’équipe a fait preuve d’une incroyable imprécision. Au cours de la dernière demi-heure après l’entrée en jeu de Dimitri Payet, les Bleus ont accéléré et la 70ème nation au classement FIFA semblait au bord de la rupture, mais elle a tenu bon. Il a manqué de temps… ou alors il fallait appuyer sur le champignon dès le début de la rencontre !

Le score vierge en fin de rencontre (0 -0) a encore mis en évidence ce qu’on avait déjà observé lors de l’Euro : un manque de leader au sein de l’équipe. Nous n’avons pas pour le moment de joueur capable de vraiment faire la différence. Parfois c’est Payet, parfois c’est Griezmann ou encore Giroud qui se montrent déterminants. Mais le problème, c’est que ce n’est jamais le même. C’est ce manque de constance qui fait la fragilité du groupe.

Si nous voulons nous qualifier, il va falloir que le sélectionneur arrive à consolider le collectif autour d’un homme fort et régulier dans ses performances. Paul Pogba, censé tenir ce rôle, n’est pas encore à la hauteur. On parle beaucoup de lui mais en équipe nationale on ne peut pas dire qu’il soit flamboyant. Peut-être que pendant sa saison avec Manchester United, il va engranger plus d’expérience et surtout plus de leadership et de sérénité.

REUTERS/Christian Hartmann
REUTERS/Christian Hartmann

On attend beaucoup de cette génération, peut-être un peu trop… La campagne russe s’annonce compliquée et semée d’embuches. Nous l’avons vu à l’Euro, il n’existe plus de petites équipes faciles à battre, à part peut-être le Luxembourg (sans vouloir les offenser !). Les adversaires ne se contenteront pas de faire uniquement de la figuration, et chaque point perdu peut s’avérer fatal lors du décompte final.

Mais nous n’en sommes pas encore là, il reste 9 matches à jouer, bien qu’il ne faille pas prendre ce résultat nul à la légère. C’est un petit signal d’alarme auquel il va falloir prêter attention.

On compte sur Didier Deschamps pour insuffler à ses hommes « la gagne » et les faire monter d’un cran pour être vraiment au niveau de leur statut : vice-champions d’Europe.