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White God, les crocs des chiens contre la folie des hommes

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« White God » est un film dramatique hongro-germano-suédois coécrit et réalisé par le hongrois Komél Mundruczó. Il a été sélectionné au Festival de Cannes 2014 dans la section un certain regard dont il a remporté le prix.

Celui-ci raconte l’histoire de Lili, une fillette de 13 ans qui doit passer 3 mois chez son père à Budapest.  Mais celui-ci n’apprécie pas en particulier que son ex-épouse lui ait laissé la garde du chien qu’affectionne particulièrement sa fille et qui se nomme Hagen. Pour favoriser les chiens de race, le gouvernement impose de lourdes pénalités financières aux propriétaires de bâtards.



Nombreux sont ceux alors qui s’en débarrassent, ses chiens finissant alors pour la plupart dans des refuges surpeuplés. Alors qu’il se voit imposé le paiement d’une taxe, le père de Lili finit par jeter le chien à la rue.

Pendant que la jeune fille est à sa recherche, Hagen erre en périphérie de la ville et découvre la cruauté des hommes. Il finit par croiser une bande de chiens errants animés par la vengeance. Ceux-ci ont décidé coûte que coûte d’en faire baver aux humains. Alors que la guerre se prépare, Lili pourrait bien être la seule à pouvoir stopper cette future confrontation.

Dans cette œuvre qui se veut fictionnelle,  Komél Mundruczó nous livre son regard sombre sur l’Europe d’aujourd’hui qui a du mal à assimiler ses minorités. A travers une œuvre anthropomorphique, le réalisateur s’attaque sans tabou, ni entrave à des sujets de société liés au social et à la politique.

Mais ce qui saisit en particulier c’est combien le réalisateur a su capter dans les yeux de l’animal, toute l’incompréhension, la colère et la haine envers ces humains qui ne valent pas grand-chose et qui les ont trahit, au point que le spectateur finit par se rallier à la cause animale.

« White God » est une œuvre qui prend aux tripes en particulier lors des 40 dernières minutes particulièrement angoissantes. A la vision de ce film, on repense à certains grands classiques du 7ème art tel quel « Les oiseaux » de Sir Alfred Hitchock, auquel fait référence l’affiche française.

Film maitrisé et particulièrement réussi, la rédaction de Street N’Sports invite ses lecteurs à retrouver « White God » dans les salles de cinéma où il est projeté depuis le 3 décembre 2014.


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