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Assassin’s Creed Unity, quid de la réalité historique ?

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Ca y est, Assassin’s Creed Unity  est enfin disponible depuis le 13 novembre 2014. Or, depuis sa sortie, les avis négatifs sont nombreux vis-à-vis du dernier titre d’Ubisoft avec en toute premier lieu un manque de respect par rapport à la vérité historique.

Et pourtant, le jeu avait à la base tout pour plaire au public français. Après le temps des croisades, la renaissance italienne et la révolution américaine, c’est sur la révolution française et sur les XVIIIème et XIXème siècle qu’Ubisoft décidait de se pencher pour son 4ème volet.



Périodes riches en évènements, elles allaient marquer l’entrée du monde occidental dans une nouvelle ère.

Grande qualité du titre, c’est à un Paris plus vrai que nature que les développeurs ont décidé de donner vie, misant sur des décors grandioses à la hauteur de l’une des villes les plus visitées au monde et le tout à l’échelle 1:1.

Assassins creed unity2

Pour y parvenir, c’est à un véritable travail de fourmi que s’est donné toute l’équipe, piochant dans les différents livres, gravures et documentations diverses retraçant le Paris historique, des quartiers du Louvre à la Bastille.

Mais si l’esthétique est bien bluffante, c’est sur la réalité historique que le bat blesse, Ubisoft n’hésitant pas à revoir certains détails de l’histoire.

Du drapeau français qui apparait en 1789 alors qu’il date de 1794 à des personnages chantant la marseillaise en 1791 alors qu’elle n’est écrite que l’année d’après par Rouget de Lisle, Assassin’s Creed Unity n’hésite pas à jouer avec l’histoire quitte à en faire rugir certains.

C’est le cas de l’homme politique Jean-Luc Mélenchon qui estime que le jeu dénigre complètement cet épisode important de l’histoire de France, et du secrétaire du Parti National de Gauche, Alexis Corbière. Ce dernier met en garde les joueurs qui doivent, même s’il s’agit d’un divertissement, ne pas perdre leur sens critique.

critique mélenchon

Dans Assassin’s Creed Unity, le peuple parisien ne serait qu’une brute sanguinaire, assoiffée de vengeance, avec Maximilien Robespierre en tête. Et Alexis Corbière enfonce le clou en proclamant qu’Ubisoft surferait sur la vague actuelle qui voudrait ne résumer la Révolution française qu’à un bain de sang, oubliant toute la dimension politique et sociale.

robespierre

A ces critiques qui fusent d’un peu partout, Antoine Vimal du Monteil, producteur associé du jeu, a rétorqué en estimant que les anachronismes qui pourraient apparaitre ne doivent pas être vues comme une réalité historique mais comme une version romancée à destination du grand public.  «L’histoire du jeu est avant tout une histoire d’amour et un dilemme cornélien».