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Dossier spécial: Comment le football français relève la tête?

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Dans cette morosité ambiante de notre pays, qui n’a pas épargné le football français, on peut presque dire que le foot tricolore est en voie de rémission. Après des années plutôt difficiles, avec une équipe nationale et une Ligue 1 en pertes de vitesse, le sport encore le plus pratiqué de l’hexagone relève la tête doucement.

Commençons d’abord par la partie visible de l’iceberg, l’équipe nationale. En effet, après les années Domenech, les affaires en Afrique du Sud, la main de Thierry Henry, les frasques de Nicolas Anelka… j’en passe et des meilleurs, les Bleus ont semble-ils retrouvé des couleurs avec Didier Deschamps comme sélectionneur.
Le bon parcours au Brésil lors du mondial 2014, alors que personne ne pariait un centime d’euro sur cette équipe, lui a redonné du crédit. Les supporters français ont de nouveau soutenu les Bleus comme lors des matches contre l’Espagne ou le Portugal au stade de France. La fête du football est de nouveau de mise en France.



Au delà de l’équipe nationale, c’est l’ensemble du football hexagonal qui sort la tête de l’eau. La Ligue 1 redevient un championnat qui compte en Europe avec comme locomotive le Paris Saint-Germain des richissimes Qataris.

Voilà une équipe, à l’instar des clubs anglais ou espagnols, qui attire les plus grandes stars et tire la Ligue 1 vers le haut. Le PSG a un public, un stade, une histoire, un bassin économique d’envergure et des propriétaires aux moyens quasi-illimités. De quoi jouer avec ambition la prestigieuse Ligue des Champions. Pour le plus grand bonheur de l’indice UEFA de la France*.

Monaco a bien tenté d’imiter le club de la capital avec des stars comme Falcao et James Rodriguez mais il faut bien reconnaitre que le projet de la principauté est retombé en ambition. Malgré tout, le club du président russe Rybolovlev réussit une bonne campagne européenne et reste compétitif.

Autre bonne nouvelle pour le foot français, le retour sur la scène de clubs mythiques! L’OM réussit un début de saison en boulet de canon, certains le voit même comme un prétendant sérieux au titre final. L’ASSE, également, qui monte en puissance saison après saison sous la houlette de Christophe Galtier. L’OL de Jean-Michel Aulas, club qui a dominé de la tête et des épaules le championnat de France pendant une décennie dans les années 2000, auquel on ne donnait pas cher en début de saison, réussit un retour tonitruant (4ème). Sans oublier le Bordeaux de Willy Sagnol et surtout la surprise Nantaise du duo improbable Waldemar Kita/Michel Der Zakarian qui ressuscite le mythe des Canaris.

Voilà peut être une des plus grande chance du football français dans les années à venir, pour passer devant les championnats italiens et portugais, des équipes structurées, aux moyens supérieurs pour jouer régulièrement et consciencieusement les compétitions européennes. A l’images des championnats anglais, espagnols et allemands qui envoient chaque année peu ou prou les mêmes équipes (Bayern, Real de Madrid, Barcelone, Chelsea, Arsenal…). Des exemples suivies avec succès par nos voisins russes (CSKA, Zenith) et portugais (FC Porto, Benfica).

Sans tomber dans l’excès d’un football d’élite, on a vite compris l’intérêt d’avoir des clubs « au dessus » du lot capable de jouer régulièrement au niveau européen.

Suivant cette tendance, les droits tv du championnat de France professionnel suivent une courbe ascendante depuis quelques années. Certes, loin derrière les milliards du foot anglais mais devant l’Allemagne et l’Italie. Un cercle vertueux en somme.

Et le public ne s’y trompe pas! Avec les clubs les plus populaires en haut de l’affiche, les stades français se remplissent journée après journée. Nantes, Marseille, Paris, Lyon, Lens, Bordeaux, Lille et Saint-Etienne peuvent compter sur des fans prêt à chanter et soutenir leur équipe.

La dernière journée de Ligue 1 (10ème) a attiré plus de 300.000 spectateurs!

Et une nouvelle fois, c’est au niveau européen que l’image du football français en sort grandit. Devant les caméras des télés européennes des stades magnifiques comme le Parc des Princes (plein et apaisé), le stade Pierre Mauroy de Lille (moderne) ou le bouillant Geoffroy Guichard (ambiance)…

En Ligue Europa, plus de 10.000 supporters Stéphanois ont fait trembler le stade Meazza de Milan lors du match Inter/ASSE devant le public milanais qui restait « sans voix ».

Les stades français justement. Longtemps source de moqueries, ils sont doucement mais sûrement modernisés avec l’EURO 2016 en point de mire: Bordeaux, Toulouse, Lille, Nice, Saint-Etienne, Lens,Lyon. Plus le Stade de France et le Parc des Princes qui restent des valeurs sûr. Sans oublier le magnifique nouveau stade vélodrome de Marseille qui fait l’unanimité par sa splendeur.

Voilà peut être de quoi conclure cette article: l’EURO 2016. La France organisera dans deux ans, sur son sol, la coupe d’Europe des nations nouvelle formule (32 équipes au lieu de 16 habituellement). Avec, on l’espère, une vraie fête du football façon été 98…

* 1. Espagne; 2. Angleterre; 3. Allemagne; 4. Italie; 5. Portugal; 6. France; 7. Russie; 8. Ukraine.