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LILLIE MAE : Nouvel album produit par Jack White

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Lillie Mae chante et se produit sur scène depuis qu’elle est capable de se tenir debout. FOREVER AND THEN SOME, son premier album sur Third Man Records, voit la chanteuse/songwriter/multi-instrumentiste de Nashville tisser les liens de ses propres expériences pour créer un ensemble de chansons sur l’amour, la solitude et l’aventure.



Des titres comme « Wash Me Clean » ou le premier single « Over The Hill and Through The Woods » sont des photographies de moments intimes, de rencontres, produits par le multi-récompensé Jack White dans son Third Man Studio de Nashville.

Née dans l’Illinois mais élevée sur la route, Lillie Mae commence à chanter à l’âge de trois ans puisque son père, Forrest Carter Rische, apprend à ses cinq enfants à chanter à ses côtés dans le Forrest Carter Family Band. La famille traverse les États-Unis dans un vieux camping car, mais avec une vie quasi-monacale, intensément religieuse.

Avec peu d’amis et un accès limité au monde extérieur, Lillie Mae et ses frères et soeurs ont un lien très fort qui les unit jusqu’à maintenant, et qui influe sur leur propre approche musicale. En 2000, la famille est invitée par la légende de la country Cowboy Jack Clement à passer une audition à Nashville, voyant en eux un formidable potentiel, et plus particulièrement en Lillie Mae, alors âgée de neuf ans seulement. « Cowboy a été plus proche de moi que n’importe lequel de mes grands-parents, » dit-elle. « Il a encore aujourd’hui beaucoup d’influence sur moi : c’était un ami très important et nous sommes restés proches jusqu’à son décès. »

Une fois adolescents, Lillie Mae, son frère Frank et ses soeurs Scarlett, Amber-Dawn et McKenna Grace forment le propre groupe, The Risches, qui se forge rapidement une réputation locale, grâce à des live sets enflammés de fusion bluegrass/country/pop. Renommés Jypsi pour l’occasion, Lillie Mae et sa fratrie signent sur une major en 2008, pour publier leur premier album éponyme, qui comprend un hit entré au top 40 country, « I Don’t Love You Like That », mais dont le reste s’avère un peu trop « excentrique » pour le monde de la country.

Lillie Mae persiste, écrivant des chansons inspirés par ses expériences extraordinaires. En 2012, elle rejoint Jack White dans son groupe, les Peacocks, y officiant au violon, à la mandoline, mais aussi au chant sur des titres comme « Temporary Ground, » présent sur l’album LAZARETTO (2014). Les deux musiciens se trouvent tout de suite des affinités, tous deux étant les benjamins de larges fratries et multi-instrumentistes. White découvre alors le songwriting de Lillie Mae, et produit en 2014 son premier single sur Third Man, « Nobody’s » avec « The Same Eyes » en face B.

En mars 2016, Lillie Mae commence officiellement à travailler sur l’enregistrement de FOREVER AND THEN SOME aux Third Man Studios, avec White à la production et l’ingénieur du son Joshua V. Smith aux manettes. Initialement prévu comme un simple « galop d’essai », il devient vite évident que Lillie Mae a toutes les armes, à commencer par des chansons, pour un album complet. « Nous pensions commencer avec trois chansons, pour voir ce que cela pouvait donner » explique Lillie Mae, « mais quand j’ai fini la troisième, Jack me fait ‘T’en n’as pas une autre ?’. À partir de là, c’était parti. »

Son implication de longue date dans le monde de la musique a permis à Lillie Mae de créer un son authentique, original, qui s’exprime sur FOREVER AND THEN SOME dans un mélange de pop, coun, bluegrass, folk, et blues, mais indéniablement moderne. « J’ai toujours vécu cela, » reconnaît Lillie Mae. « On me demande tout le temps quel genre de musique je joue. J’entends des influences bluegrass et country, mais il y a autre chose, je ne sais pas d’où ça vient. Mon amour de la mélodie, peut-être… »

Ce qui sort FOREVER AND THEN SOME de l’ordinaire, c’est l’écriture particulière de Lillie Mae, franche, directe, tout comme ses paroles. Ces chansons, toutes écrites par Lillie Mae – avec des arrangements suggérés par sa grande soeur Scarlett – couvrent l’essentiel de la vie d’adulte de Lillie Mae, ses choix, et ce qu’elle appelle « un ensemble d’évènements similaires. »
« Il n’y a pas une chanson qui ne soit pas vraie, » explique-t-elle : « Si quelque chose n’est pas arrivé, je n’écris pas dessus. Ça ne marche pas. Il faut que ça vienne de quelque part.. »

FOREVER AND THEN SOME comprend la participation de Frank Carter Rische aux guitares, Scarlett Rische à la mandoline, ainsi que le bassiste Brian Zonn et le batteur Tanner Jacobson, tous deux collaborateurs de longue date des Rische. On y trouve aussi Dean Fertita aux claviers (The Dead Weather, Queens of the Stone Age), le joueur de banjo Ian Craft (The Howlin’ Brothers), et le pianiste du Old Crow Medicine Show, Cory Younts, en plus des choeurs assurés par McKenna Grace Rische et Carey Kotsonis.

Même si on y retrouve beaucoup de noms déjà connus, ne vous y trompez pas : il s’agit d’un album de Lillie Mae à part entière. « J’ai eu le luxe d’enregistrer un album avec des gens avec lesquels j’ai joué pendant la majeure partie de ma vie, » reconnaît-elle, « mais j’ai surtout fait appel à eux parce qu’ils sont les meilleurs musiciens que j’aurais jamais pu avoir. Je leur faisais entièrement confiance. »
Les sessions d’enregistrement continuèrent jusqu’à octobre, grâce aux très nombreuses compositions que Lillie Mae avait sous le coude, mais aussi à cause de l’agenda surchargé de son producteur. Lillie Mae admet qu’elle aurait très bien pu continuer, « mais Jack a fini par dire que nous avions assez de chansons dans lesquelles piocher. »

Cependant, même si elle a donné le meilleur d’elle même sur ce remarquable album, le plus grand plaisir de Lillie Mae reste de se produire sur scène aux côtés des siens : « J’écris des chansons depuis toujours, et j’ai été bénie de pouvoir rencontrer quelqu’un qui a cru en moi et m’a donné l’opportunité de les enregistrer. Maintenant, il est temps de prendre la route. C’est tout ce que j’attends. C’est en tournée que je me sens le mieux. Jouer un concert par jour est la chose qui me rendrait la plus heureuse du monde. »