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M6 veut passer Paris Première en gratuit sur la TNT

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Lancée au départ, avec une philosophie proche de celle qui a vu naitre la bande FM, proposer grâce au numérique un plus grand choix de programmes et ouvrir l’accès au hertzien à un plus grand nombre de diffuseurs, la TNT à la française a connu depuis de nombreux rebondissements.



Se voulant plurielle à l’origine, elle ne résistera pas au rouleau compresseur des grands groupes de télévision, qui verront d’un mauvais œil, l’arrivée de chaines concurrentes, venant marcher sur leurs platebandes. Après de multiples offensives lancées par les poids lourds du secteur, rares sont les chaines qui resteront dans le giron d’autres groupes ou ne disparaitront pas, NRJ (NRJ Group) et BFM TV (Groupe NextRadioTV) seront celles qui résisteront le mieux, la chaine parlementaire et ARTE étant des cas particuliers.

Mais l’aventure de la TNT ne pouvait en rester là et fin 2012, 6 nouvelles chaines seront lancées. Si M6 et TF1 obtiendront à nouveau des fréquences pour leurs chaines 6Ter et HD1, NRJ Group avec Chérie 25 et le groupe NextRadioTV avec RMC Découverte auront prouvé qu’ils avaient mérité leur place. Enfin, 2 nouveaux venus feront leur apparition : le groupe Amaury avec l’équipe TV et la société Diversité TV France avec Numéro 23.

En ligne de mire du groupe NRJ, M6 tente aujourd’hui de convaincre le CSA du bien fondé de basculer sa chaine Paris Première, proposée aujourd’hui dans des offres payantes, dans le gratuit. Un exercice difficile tant la demande est forte des deux autres leaders du secteur, TF1 avec LCI et Canal+ avec Planète étant également intéressés. De plus, et même si le groupe M6 met en avant « la singularité de son offre éditoriale », Paris Première ne serait pour le CSA qu’une chaine généraliste de plus.

Le dirigeant du groupe M6, Nicolas de Tavernost, rétorquera en mettant en avant le manque de viabilité de la chaine en restant sur son modèle actuel, laissant sous-entendre que Paris Première serait appelé à disparaitre si rien n’était fait. Une bascule dans le gratuit lui permettrait d’être à nouveau rentable en 2018. Le verdict final est attendu pour cet été.

Photo : MAXPPP