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Quand la malbouffe rend idiot

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Le terme de malbouffe est apparu en 1980. Celui-ci qualifiait alors la nourriture venant des fast foods (Mc Donald et Cie) considérée comme trop grasse et trop sucrée avant que le terme n’englobe l’ensemble de la société de consommation et les produits issus de l’industrie.

Plats préparés, pizzas surgelés, céréales pour enfants, pâtes à tartiner, biscuits, chips, quiches, la malbouffe est aujourd’hui présente partout. Et même si les industriels pointés du doigt tentent aujourd’hui de démontrer que leurs produits sont plus sains, plus bénéfiques pour la santé, sucres, sels et matières grasses sont encore beaucoup trop présents. Et nous ne sommes probablement pas au bout de nos surprises. Les aliments industriels sont en effet dotés d’additifs alimentaires dont on ne connait pas encore l’impact réel sur la santé.
Conséquence, les maladies cardio-vasculaires, les cancers, le diabète et l’obésité sont en constante progression. Si la malbouffe a des répercussions sur le corps, elle en a également au niveau du cerveau. Nous allons vous présenter quelques-uns des aliments qui sont emblématiques de cette malbouffe et les conséquences au niveau de la santé.



Le sucre :
Trop de sucre dans le sang entraine des problèmes de mémoire. Pour le démontrer, des américains se sont prêtés à une expérience sur des rats. 4 jours avant de démarrer l’expérience, chaque groupe de rat a été exercé à retrouver la route dans un labyrinthe. Un mélange glucose fructose a ensuite été administré à un premier groupe et le même mélange accompagné de dha à un second groupe. Résultat, 6 semaines après le démarrage de l’expérience, si le premier groupe a eu d’énormes difficultés à retrouver son chemin, en revanche ceux qui avaient reçu de la dha ont réussi le parcours encore plus rapidement qu’avant. Cela démontre que d’une part, le sucre en trop grande quantité ralentit le fonctionnement de notre cerveau et que d’autre part, la dha a de réelles vertus. Résultat, si vous voulez mieux mémoriser, limitez le plus possible la consommation de glucose et évitez la consommation de soda.

La nourriture des fastfoods :
Les hamburgers et la nourriture grasse des fastfoods ne sont pas bons pour la santé. Même si on s’en doutait déjà, consommer trop souvent de la nourriture très calorique et bourrée de graisses saturées a des conséquences sur les capacités intellectuelles. En particulier, les effets se font ressentir sur les synapses du cerveau et les molécules intervenant dans l’apprentissage et la mémorisation. Si vous n’avez pas toujours le temps de prendre un vrai repas, préférez alors un sandwich fait maison.

La viande rouge :
Manger de la viande rouge en trop grande quantité aurait des effets sur la mémoire et les fonctions cognitives globales. C’est ce qu’a démontré une étude du Brigham and Women’s Hospital qui s’est penchée sur l’alimentation de 6 000 femmes âgées de plus de 65 ans pendant 4 ans. Elles ont été soumises ensuite à une série de tests pour jauger leurs capacités cognitives. Résultat, celles qui avaient consommé de plus grandes quantités de graisses saturées que l’on trouve dans les graisses animales obtenaient des scores moins élevés que celles qui avaient consommé des aliments à base d’acides gras mono-insaturés.

Les sucres rapides :
Dans nos sociétés occidentales, la consommation de sucres complexes comme ceux que l’on peut trouver dans les pâtes ou le riz serait en perte de vitesse au profit des sucres rapides présents dans de nombreux produits industriels. Or, si les glucides jouent un rôle important dans l’activité cérébrale et aident à obtenir de meilleures performances intellectuelles, en revanche, l’absorption des sucres complexes étant plus lente, ceux-ci  permettent de relâcher l’énergie plus progressivement et donc d’obtenir des performances sur une plus longue durée aussi bien physique qu’intellectuelle ainsi que de rester concentré plus longtemps.

L’alcool :
Si boire trop d’alcool lors d’une soirée bien arrosée entraine une perte de mémoire temporaire, une consommation excessive et régulière sur le long terme s’avère néfaste pour la mémoire entrainant progressivement des troubles de plus en plus important. En revanche, selon une étude portant sur des individus âgés de plus de 50 ans, à dose modérée la consommation d’alcool et en particulier de vin, pourrait améliorer les capacités d’apprentissages. En bref, si la consommation excessive est nuisible pour la mémoire, l’abstinence n’est pas plus bénéfique que la consommation à dose modérée.

Le sel :
On savait que le sel était mauvais pour le chœur et les vaisseaux. Des chercheurs ont découvert que le sel avait également des conséquences sur le cerveau et les reins. Ainsi à dose élevé, le sodium aurait des répercussions néfastes sur le système nerveux sympathique qui régule de nombreuses fonctions dans notre organisme.  Comme l’explique William Farquhar de l’université de Delaware, en sensibilisant certains neurones, le sodium entrainerait une plus forte réaction à divers stimulis comme la contraction des muscles squelettiques. Chronique, cette hypersensibilité entrainerait des dommages sur les organes fortement sollicités.

Les édulcorants artificiels :
Aujourd’hui, on trouve des édulcorants artificiels dans des sodas, des yaourts, des chewing-gums, des eaux aromatisés, des céréales et bien d’autres produits sans sucre. L’un des plus connu est l’aspartame, un édulcorant artificiel dont le pouvoir sucrant est 200 fois supérieur à celui du sucre. Il résulte de deux acides aminés, de l’acide aspartique et de la phénylalanine. Or, cette dernière en particulier est une neurotoxine puissante et nocive. Selon Susie Smithers, une neuroscientifique américaine, des personnes qui consomment des produits contenant entre autre de l’aspartame régulièrement seraient deux fois plus susceptibles de développer un syndrome métabolique, un ensemble de signes physiologiques qui augmentent le risque de diabète de type 2, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Les graisses et viandes transformées :
Les graisses transformées également appelées trans gras et qui sont le résultat de l’hydrogénation, sont présentes aujourd’hui dans de nombreux produits industriels, pâtisseries, viennoiseries, confiseries. Elles sont venues progressivement remplacer les gras saturés accusés de tous les maux et notamment d’être responsables de l’augmentation des AVC dans nos sociétés, avant de s’imposer pour des raisons économiques et industrielles. Or, au final les trans gras auraient des effets guère plus reluisants que ceux des gras saturés en augmentant le mauvais cholestérol et en diminuant le bon, ce qui a terme peut se traduire par des troubles cardiovasculaires. Un constat qui est également valable pour les viandes dites transformées (fumée, salée, ou contenant des additifs ou conservateurs) regroupant des aliments comme les saucisses cocktail, le salami, le bacon, les hot dogs, les viandes hachées.

Les céréales raffinées :
Les céréales raffinées sont apparues au cours de l’ère industrielle afin de se prémunir contre les risques de famine et de favoriser le stockage sur le long terme des céréales. Le son et le germe d’une graine ont alors été enlevés permettant de rendre le produit inaltérable. Or ces céréales qui sont très présentes dans notre alimentation, sont de plus en plus décriées.  La raison, leur pouvoir glycémique est bien supérieur à celui des céréales complètes. A titre d’exemple, un pain blanc a un index glycémique de 85 alors que celui du pain complet est de seulement 50. Or lorsque l’indice glycémique dépasse les 60, cela peut entrainer dans certains cas, de l’hyperinsulinisme. Pour contrer la surproduction d’insuline, le corps  fait chuter de façon importante le taux de sucre dans le sang, ce qui se traduit par une sensation de faim rapidement après le repas. De multiples effets se font alors ressentir, fatigue, irritation, déconcentration.

Les fritures :
Les fritures doivent être limitées et pas seulement pour des raisons de poids mais aussi parce que les répercussions sont nombreuses sur notre état de santé, et notamment sur le fonctionnement cognitif et les cellules nerveuses du cerveau. Pour autant, toutes les huiles ne se valent pas à ce niveau. Ainsi, si l’huile d’olive a de façon générale plutôt bonne presse, en raison des acides gras monoinsaturés et des polyphénols qu’elle contient et de sa bonne tenue à la cuisson, en revanche, l’huile de tournesol riche en acide gras polyinsaturés est d’avantage montrée du doigt.

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