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Tony Yoka, un futur grand en 5 points

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Les JO brésiliens 2016 ont fait du bien à la boxe française. Avec 2 médailles d’Or, 2 médailles d’argent et 2 médailles de bronze, cette moisson exceptionnelle a permis de redorer le blason de la boxe tricolore . Mais s’il y en a bien un boxeur qui s’est nettement distingué des autres, c’est Tony Yoka. Ce jeune homme de 24 ans, né le 28 avril 1992, à l’allure de super-héros, fait rêver aujourd’hui les français. En 5 points, décryptons le phénomène Tony Yoka, nouvel espoir de la boxe.



tony-yoka-estelle-mossely-couple-olympique-or-rio-2016-1Tony Yoka, une victoire historique aux JO 2016. 

Dimanche 21 août 2016, lors des derniers jeux olympiques qui avaient lieu à Rio, Tony Yoka remportait la finale des super-lourds (+ de 91 kg) face au britannique Joy Joyce. Le français permettait à la France de revenir avec une dixième médaille, la dernière de ces J.O 2016 et de gagner une compétition majeure dans le monde de la boxe,  celle des super-lourds.

Ce bonheur, le champion le partagera avec sa compagne Estelle Mossely, également boxeuse professionnelle, qui quelques jours auparavant avait gagné la médaille d’or olympique dans la catégorie des poids légers (moins de 60 kg), une première dans l’histoire de la boxe féminine française.

Pour Tony Yoka, cette victoire avait également l’odeur de la revanche, après s’être incliné dès le premier tour aux jeux olympiques londoniens de 2012.

Enfin, en permettant à la France d’accrocher une nouvelle médaille aux JO., Tony Yoka marche sur les traces de ses illustres prédécesseurs, Paul Fritsch (67 kg – JO d’Anvers de 1920), Jean Despeaux (75 kg – JO de Berlin 1936), Roger Michelot (81 kg – JO de Berlin 1936) et Brahim Asloum (48 kg – JO de Sydney 2000), au même titre qu’Estelle Mossely.

Tony Yoka, des résultats prometteurs.

Alors qu’il a à peine 17 ans, Tony Yoka se distingue en devenant champion de France Juniors en 2009. A partir de là, rien n’arrête cette graine de champion. Médaillé de bronze aux championnats d’Europe Juniors en 2009, l’année suivante, il devient vice-champion du monde Juniors et finit vainqueur des JO de la jeunesse.

Après avoir été vainqueur des World Series of Boxing avec Paris United en 2011 et avoir participé aux JO de Londres, il est consacré en 2012 champion de France, un exploit réitéré en 2014. Enfin, en 2015, Tony Yoka gagne une médaille de bronze aux Jeux Européens, avant de passer boxeur APB  puis de finir champion du monde amateur dans la catégorie des poids-lourds.

Tony YokaTony Yoka, nouvelle star des quartiers défavorisés.

Originaire du quartier populaire de La Noé situé à une quarantaine de kilomètres de Paris, dans la ville de Chanteloup-les-Vignes, Tony Yoka s’intéresse dès l’âge de ses 6 ans à la boxe, encouragé par son père Victor Yoka, ancien boxeur professionnel.

Après ses multiples succès, Tony Yoka est devenu aujourd’hui un véritable symbole pour les jeunes de cette ville du 78 dont la réputation est trop souvent ternie. En particulier, sa victoire aux JO 2016 devrait donner encore plus de force et d’espoir à tous ses jeunes qui rêvent d’une vie meilleure.

Ultime moment d’émotion, à son retour en France pour fêter sa victoire avec les habitants de son quartier, une centaine d’enfants l’attendaient, avec pour musique de fond « Eye of the tiger », titre célèbre extrait de l’épisode 3 de « Rocky ».

Tony Yoka, le champion français qui emballe les promoteurs

Pendant qu’il profite de vacances bien méritées avec sa compagne Estelle Mossely en Thailande, après sa victoire aux Jeux Olympiques, les promoteurs français et étrangers s’emballent pour la nouvelle star de la boxe tricolore Tony Yoka.

Premier à sortir le chéquier, l’ukrainien Wladimir Klitschko a proposé 1 million d’euros afin que Tony Yoka se décide à signer dans sa société K2 Promotions.

Soucieux de ne pas se laisser dépasser par les évènements, les américains ont riposté à leur tour via le promoteur Al Haymon, en faisant une offre dépassant largement les 1 millions d’euros.

Pourtant et malgré tout cet engouement, il se pourrait bien que Tony Yoka continue en France afin de ne pas bruler trop vite les étapes. Sébastien Acariès, promoteur de 31 ans, fils de Michel Acariès et dirigeant de la société Univent, pourrait être sur le coup.

Or, s’il ne signait pas aux Etats-Unis, néanmoins Tony Yoka pourrait bien aller faire un tour de l’autre côté de l’Atlantique, à Los-Angeles, en participant à une future émission de téléréalité avec Sylvester Stallone.

objectif-jo-yoka-ira-a-rio-pour-gagner-pas-pour-apprendreTony Yoka, symbole du renouveau de la boxe française

Ils sont 6, 6 boxeurs à avoir remporté des médailles aux derniers jeux olympiques qui se sont déroulés à Rio cet été, 6 à avoir montré que la boxe française n’était pas morte bien au contraire, sur les 10 boxeurs engagés, plus de la moitié sont revenus avec un trophée. Jamais de toute l’histoire des jeux olympiques, la France n’avait remporté autant de médailles dans cette discipline.

Cette série de victoires, les français la doivent en grande partie aux qualités actuelles de la boxe française, un esprit d’équipe hors pair, un comportement exemplaire sur les rings et une forte rage de vaincre.

Après l’explosion estivale, les clubs de boxe ont fait le plein dans l’hexagone entrainés par le succès des boxeurs tricolores et par celui du médaillé d’Or, Tony Yoka.

Face à cet engouement croissant, les médias dès la rentrée se penchaient à nouveau sur cette discipline sportive et en particulier Canal+. Au mois d’octobre, la chaine cryptée lançait sa première grande soirée boxe de la Saison, au Palais des Sports Robert Charpentier, à Issy-les-Moulineaux, sous le titre « La relève ».

Fort de constat et interpellé par Fabrice Tiozzo sur le manque de combats des boxeurs, Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux Sports, annonçait dans la foulée des résultats des jeux olympiques, la création d’une ligue professionnelle de boxe en 2017. Une idée afin que les boxeurs français puissent vivre de leur sport.